L’enfant qui ne pleurait pas de Torey Hayden

L’enfant qui ne pleurer pas (ou one child ) est publié en 1982 en france, traduit de l’américain par Anne Laflaquière au édition “j’ai lu” et fait 256 pages.

Victoria Torey Lynn Hayden alias Torey Hayden est née le 21 mai 1951 dans le Montana, est pédopsychologue et écrivaine. Tour à tour enseignante spécialisée auprès d’enfants en grande difficulté psychologique, assistante à l’université, coordinatrice de recherche et consultante pour le traitement des enfants victimes de sévices .Elle a été, dans les années soixante-dix, une pionnière dans l’étude de ce phénomène psychiatrique peu étudié à l’époque. Elle a plusieurs formation : Billings Senior High School, à Billings, Montana ; Licence de Lettres au Whitman College, à Walla Walla, Washington (Biologie/Chimie); Maîtrise de sciences à l’Université du Montana/Billings, à Billings, Montana (enseignement spécialisé) ; études en PH.D (non achevées), université du Minnesota, à Minneapolis, Minnesota (psychologie éducative / enseignement spécialisé).

Il s’agit d’un récit autobiographique.

L’histoire se déroule aux Etat-Unis, dans la ville de Marysville.

Les personnages principaux sont Torey Hayden, enseignante qui vient d’un milieu surement bourgeois et Sheila âgés de 6 ans avec un caractère très difficile qui vient d’un milieu très pauvre. Au départ leur relation sont celles d’enseignant à élève mais peu à peu elle devient plus profonde.

Sheila arrive dans la classe où enseigne Torey. Sheila est très sale, ce que ne manque pas de remarquer les autres élèves. A cause du bus, la petite fille arrive en avance et repart plus tard que les autres. Malgré l’appréhension de Torey et de tumultueuses et nombreuses altercations un lien se crée au fil de l’année scolaire. Sheila se dévoile à Torey, et réciproquement. Elle s’apprivoise l’une l’autre comme dans le petit prince que l’enseignante lui lit souvent. Elles apprennent aussi à se faire confiance et à s’aimer comme une mère d’adoption et sa fille.  Sheila n’a pas eu une enfance heureuse, sa mère l’ayant laisser sur une aire d’autoroute et battu par un père alcoolique, pourtant cette derniers est très intelligente.  Torey s’implique tellement qu’elle va jusqu’à lui faire faire sa toilette avant que la classe ne commence. Elle s’implique aussi dans le procès de Sheila, va la voir à l’hôpital quand cette dernière est gravement blessée par son oncle. Avec le soutien inconditionnel de Torey, Sheila s’autorisera finalement à pleurer mais aussi à rire. Torey de par cette expérience en sortira elle aussi grandie.

Extrait ” Ce livre ne raconte pas l’histoire que d’un seul de ces enfants. Son but n’est pas de susciter la pitié. Ni de louer le travail d’une enseignante. Ni d’attrister ceux qui ont trouvé la paix en refusant de savoir. Ce récit est une réponse à la frustration inhérente au travail psychiatrique. C’est un hommage à l’âme humaine, car cette petite fille est pareille à tous mes autres enfants . Pareille à nous tous . Elle est une survivante .”

Ce passage m’a émue, car c’est la vérité, chacun à son propre degré de tolérance qu’il a du dépasser un jour est un survivant de la vie.

Ce livre est fantastique, il est instructif mais aussi très émouvant de par ces passages tragiques, ces passages de frustrations, ces passage d’amour. Ce livre est beau.

Il est aussi très facile à lire, personnellement une fois plongée dans le récit je n’ai pu en sortir qu’une fois celui-ci terminé .

La photo sur la première de couverture est le reflet du livre, une enfant qui suce encore son pouce mais qui a dans ses yeux une tristesse et une colère infini.